VALPARAISO

Nous atterrissons à Santiago le 06 Décembre ( ce n’est pas un jour anodin, merci à tous ceux qui ont pensé à célébrer ma fête .) Comme c’est une année exceptionnelle,  j’excuse les autres, en leur rappelant tout de même qu’ils pourront se rattraper le 6  Décembre 2013.)
Après  une nuit à coté de l’aéroport, nous partons pour Valparaiso.
Et là première surprise , nous croisons sur l’autoroute, quelques marcheurs avec sacs de randonnée et puis des groupes et enfin des centaines de jeunes gens,  à pied, à vélo ou à cheval sur le bas coté, ou plutôt sur la bande d’arrêt d ‘urgence de l’autoroute !!: mais que se passe t-il ? Ou vont ils tous ?
Bientôt nous comprenons à mi chemin être en plein milieu d’un pèlerinage vers une église au bord de l’autoroute. Nous apprendrons ensuite la fermeture  de l’autoroute à la circulation et observerons un vrai village se mettre en place sur l’autoroute: dingue ?

     

            Ah Valparaiso !

            

      

 

     Oh Valparaiso !

     


C’est une ville envoutante qui de tous temps a attiré des artistes. 
    


















Ici les couleurs et les artistes s ‘expriment partout sur les maisons , les réverbères et même les portes de garages ?

















Ici, sur la photo une porte de garage brute et une peinte: c’est une autre allure ?














Beaucoup de maisons ont comme revêtement extérieur des tôles,
mais peintes elles acquièrent de la noblesse..

C’est un port entouré de 42 collines, avec 7 funiculaires

. Ces funiculaires datent tous de la fin XIX. Une caisse en bois fermée par une porte en fer , le machiniste tire le levier , le treuil se met en route pour vous hisser en haut de la colline: c’est efficace mais la première fois , c’est surprenant.





Pour visiter cette ville il faut se laisser aller et se perdre dans ses collines et au détour d’une rue votre récompense sera là: une vue bucolique sur des maisons bigarrées à flanc de colline et au loin cette mer.
la mer n’est jamais loin !!







Un port dominé par une colline , avec des jeux de lumières magnifiques:cela ne vous rappelle t -il rien ?



Evidemment nous avons trouvé une rue où tous les créateurs et artistes parlaient français , ils venaient de France ou y avaient vécu !!





Une belle rencontre avec Alberto le photographe spécialisé dans le noir et blanc qui a réhabilité une vieille technique d’impression du négatif sur des toiles de coton . (rapporté de France)

   Regardez bien derrière ?

 

    Allez je vous aide 

C’est la ville aux escaliers magnifiquement décrite par Pablo Néruda

Alors “El Professor” va de nouveau compléter les petites cases vides de votre culture littéraire  en vous citant pour l’occasion quelques extraits:




Alors blottissez vous  au coin du feu avec une petite lumière vacillante dans votre fauteuil club, servez vous un bon verre de vin ou de whisky ou pour les plus raisonnables une tasse de thé ( attention pas de mug) enfermez les enfants très loin, mettez votre musique préférée  et savourez moi cela tranquillement:

“ Les escaliers partent d’en bas et d’en haut et se tortillent en grimpant. Ils s’effilent comme des cheveux, marquent une légère pause, se font verticaux. Ils ont le vertige. Ils se précipitent, s’allongent, reculent: ils n’en finissent jamais.
Combien d’escaliers ? combien de marches ? Combien de pieds sur les marches ? Combien de siècles de pas, de descentes et de montées avec un livre, avec les tomates, avec le poisson, avec les bouteilles, avec le pain ? Combien de milliers d’heures, qui ont usé les marches et ont fini par en faire des canaux dans lesquels la pluie circule en jouant et en pleurant ?
Escaliers !
Aucune ville ne les a répandus, ne les a effeuillés dans son histoire et sur son visage ne les a dispersés et réunis, comme Valparaiso. Aucun visage de ville n’a eu ces rides par lesquelles les vies vont et viennent comme si elle étaient toujours en train de monter au ciel ou de descendre à la genèse
Escaliers par ou le soleil grimpe pour apporter l’amour aux collines!!

Si nous parcourons tous les escaliers de Valparaiso, nous aurons fait le tour du monde “

L’incontournable sur Valparaiso c’est la visite de la dernière demeure de Pablo Néruda qui finit sa carrière d’ambassadeur à Paris tout de même
La découverte de ce poète, écrivain et homme politique fait parti du voyage.
La description du  port de Valparaíso ouvert sur l’extérieur nous en rappelle un autre

Après cette parenthèse heureuse de poésie, nous quittons notre hôtel boutique de Valparaiso.

D’autant plus que juste en face de l’hôtel nous avions un restaurant avec une terrasse fabuleuse dominant la baie.

Alors les deux petites soirées en tête à tête avec isa en compagnie d’un ceviche ( tartare de poisson au citron) et d’une bouteille locale de vin blanc ont contribué à rendre agréable ce séjour…

Entre Valparaiso et Santiago, nous traversons une terre de vignoble
alors naturellement une pause s’imposait…




   Ici les vignobles ont 10 à 20 ans , nous sommes loin de l’artisan vigneron français. Des investisseurs mettent des moyens énormes pour des exploitations moyennes de 200 hectares. Nous avons le droit à une visite en trois langues différentes et nous assistons à l’industrialisation du vin.




Dans les terres nous observons des torchères dans tous les champs.
Si la température descend de 1 à 2 degrés , les torches se déclenchent et réchauffent la température ambiante.





Nous pourrions gloser en affirmant que leur vin est mauvais et bien non. Il est différent, il utilise la bio dynamie ( plus de pesticides, optimisation des cycles lunaires et utilisation de traitements organiques depuis 10 ans et ont développé ce que l’on appelle le “easy drinking”. 






Des vins aromatiques sur un gout assez uniforme plaisant au plus grand nombre et surtout pour le blanc tourné vers la clientèle féminine. Nos vins français sont puissants et travaillés et pour beaucoup ils s’adressent à des connaisseurs. La classe moyenne se développant partout dans le monde n’a pas la culture ou encore eu le temps d’apprécier des vins trop subtils. il faut aujourd’hui des vins pas trop compliqués avec plaisir immédiat pour le plus grand nombre.
Le marketing utilisé dans leur présentation  de packaging, l’audace  architecturale employé dans leurs locaux font souffler un vent frais. Ils se sont inspirés des californiens mais aussi des espagnoles…




  La  dégustation n’a pas intéressé tout le monde !




                              

                                                                                           

Après quelques verres de vins Galurin et louise sont  devenus  intarissables  sur le vin Chilien de la vallée de Rosario !!!!

La rubrique d’isa

Le rackett organisé du stationnement

Pas d’horodateurs , aucune indication sur le stationnement mais dés que vous revenez à votre voiture vous trouvez toujours un ticket dessus. Souvent vous tournez la tête de gauche à droite sans voir quiconque , et au premier tour de clé, surgit de nul part un homme qui vient vous réclamer la note. Ils se partagent les villes , chacun s’est vu affecter une rue et règne en maitre dedans .

Le paradoxe Chilien

C’est le pays le plus développé d’Amérique du sud, donc le plus chère. Un euros pour 600 pesos, notre premier plein de nourriture nous a couté 200 000 pesos, c’est une somme tout de même ! C’est le prix d’une maison chez nous !
Par contre il y a des parodoxes. Une après midi, une heure de stationnement nous avait couté le même prix que le coiffeur. (2400 pesos soit 4 euros)Le coiffeur est extraordinairement bon marché et avec les nôtres ils passent plus de temps car tout le salon demande à toucher les cheveux de Gabrielle et louise !! Un jour il m’a été demandé quelle couleur j’utilisais pour teindre les cheveux de Gabrielle.

Les supermarchés
Nous avons trouvé ici des supermarchés qui ressemblaient vraiment aux nôtres avec beaucoup de produits similaires et plus encore qu’aux Etats Unis


Attention aux euphémismes alimentaires


Lorsque vous voyez inscrit sur une carte de restaurant chiliens certains types de dessert bien connus dans notre langue maternelle comme:
- crème brulée, charlotte au chocolat, ou tiramisu, il convient de faire attention de ne pas se précipiter.
Il faut traduire: ici une crème brulée, c’est trois boules de crèmes glacés avec du caramel dessus. Une charlotte au chocolat devient trois boules de glaces au chocolat. Un tiramisu devient une tarte au café.
Alors attention de ne pas choisir un restaurant pas nostalgie pour la carte de ces desserts !! Nous avons connu de grandes déceptions à plusieurs reprises..


Pas de maté ni de café

Les Chiliens ne boivent ni maté ni café mais beaucoup de thé. En moyenne ils boivent 4 tasses de thé par jour et font partis des plus gros consommateurs par habitant de thé au monde. Vous commandez un café au restaurant et on vous amène une tasse d’eau chaude et royalement un pot de nescafé à coté avec en guise de sucre de la sakarine liquide. George Cloney avec sa machine expresso n’a pas encore séduit ici: ce ne doit pas être leur type d’homme !

Le chocolat

Ici nous nous sommes régalés avec ces chocolat préparés traditionnellement. 
Ils prennent des morceaux de chocolat noirs et les font fondre dans du lait juste avant de vous le servir: un régal








La carte bleue

Heureux pays qui accepte partout la carte bancaire. En argentine et partout avant , nous ne comptons plus le nombre d’appareils tombés en panne le jour de notre arrivée dans les magasins, les restaurants, hôtels..
C’est fou comme ces appareils sont fragiles !! iI nous fallait toujours beaucoup de liquide, les retraits étaient limités à 150 euros et toutes les banques n’acceptaient pas nos cartes. Notre premier objectif était de repérer une banque avec un distributeur acceptant nos cartes.
 Ensuite il nous est souvent arrivé d’avoir des distributeurs à cours d’argent et il nous fallait revenir le lendemain. Alors récapitulons, après avoir trouvé une banque compatible, un distributeur acceptant ce jour la visa ou la master, un distributeur approvisionné, le parcours du combattant ne s’arrêtait pas là nous devions alors contrôler les billets. 
Les billest usagés ne sont pas acceptés partout, un seul défaut, une rature et le commerçant le refuse

Au Chili en demandant timidement s’ils acceptent la carte de crédit ,nous sommes surpris de s’entendre répondre affirmativement comme si la question les surprenait au plus haut point ..

SANTIAGO

  La capitale Chilienne, la vitrine de la réussite du pays. Sur cette image un vestige de la colonisation espagnole à coté d’une tour du nouveau quartier des affaires.
Ici pas de modèle européen mais uniquement américain. Des malls et des malls et une rue d ‘enseignes de luxe digne de Beverly Hills.





Pour l’anecdote sur la place principale , nous avons été interviewé par une équipe de télé pour nous demander ce que l’on pensait de la fin du monde prévu le 21 Décembre ??
Eh bien nous, nous serons en Polynésie , alors quitte à connaitre une dernière journée autant choisir un cadre agréable !!!













       


  Il nous fallait compléter notre traditionnel photo avec la garde présidentielle. Par contre pas de photo avec le président, l’exploit réussi en Equateur avec le président Correa n ‘a pas pu  être renouvelé à ce jour !!

De retour en France il nous faudra une photo avec la garde républicaine , sinon la collection sera incomplète et une photo de notre président avec Galurin..
Avec l’expérience accumulée de par le monde , Galurin pourrait devenir un conseiller appréciable et avisé du président: à méditer !!!





       A coté de notre appartement  nous avons trouvé ce panneau, finalement nous ne sommes pas trés loin de vous !!
     Calculez bien , entre Londres et Paris: il y a le Havre !
    Ok c’est un peu tiré par les cheveux, mais en forçant dans les coins et en appuyant sur le dessus avec le genou: cela rentre !!! ( nous avons acquis un tour de mains  avec nos valises)

Une visite au musée d’art contemporain nous a laissé quelques souvenirs

“ Regardez à droite,
 c’est l’archange    Gabrielle !!”

  

Notre cher Taxi

Il fallait bien que cela nous arrive. Nous avons appelé un taxi pour nous emmener voir un musée inaccessible en métro. Il nous a  fait répéter plusieurs fois l’adresse  et finalement nous a donné l’impression d’avoir compris. Après une heure  de conduite et avoir emprunté un chemin en dehors de ma carte du centre ville, il nous dépose devant un musée en m’affirmant que c’était le notre. Dubitatif nous descendons et dans le trouble je me trompe dans le change et lui règle la course . En revenant vers les enfants , Arthur s’aperçoit que j’ai réglé 10 fois la course !! Evidemment  le musée n’était pas le bon et comble d’escroquerie nous trouvons derrière le musée une station de métro et réalisons qu’il nous a fait faire un grand tour et détour pour nous ramener à deux stations de métro de notre point de départ!!
A ce moment là, après un petit moment de solitude et une belle colère collective, je dois avouer avoir perdu du crédit au yeux de mes enfants!!

C’est fini l’Amérique du sud

Jeudi 13 Décembre, nous partons pour l’aéroport pour prendre un vol pour l’ile de Pâques. Cette ile reste au Chili mais la culture Rapa nui est bien éloignée de la culture andine.

Voila 4 mois que nous parcourons  ce continent et à l’heure du départ plein d’images nous reviennent en mémoire avec un peu de vague à l’âme. C’était la partie du voyage la plus redoutée et la plus énigmatique de ce tour du monde. Nous redoutions les durées de trajets, l’insécurité, la langue, l’inconfort des hébergements et au contraire tout cela a contribué au charme indescriptible de ce continent si vaste 
.Evidemment les enfants n’ont pas toujours partagé notre extase devant toute la beauté de ces paysages  .
En même temps nous sommes tout excités de changer de culture et d’aller rencontrer les Rapas nui. A partir de l ‘ile de Pâque nous allons découvrir une culture qui nous accompagnera en Polynésie jusqu’en Nouvelle Zélande pour 1,5 mois.
La différence, ce n’est plus un continent mais un gigantesque archipel..



   Un petit clin d’œil pour saluer la relation de tous ces peuples rencontrés avec le soleil